« Le peuple algérien est un peuple libre,

décidé à le demeurer »

En effet, le peuple, de par sa définition, est une communauté vivant sur un même territoire ou, par extension, unie par des caractéristiques communes, comme la culture, les mœurs, la langue…

La Constitution est la loi fondamentale d’un État, qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi que l’organisation et les séparations du pouvoir politique.

Début janvier, l’avant-projet de révision de la Constitution algérienne est dévoilé ; une onde de choc qui blesse une partie de ce peuple, certes établie à l’étranger, et jouissant pour certains d’une double nationalité, mais qui est tout aussi attachée à sa patrie, sa culture, ses traditions, ses coutumes, son État, son peuple, car ce dernier est indivisible.

L’article 51, dans son projet de modification, porte atteinte à tous ces Algériens d’ici et d’ailleurs.

  • L’Article 51 « L’égal accès aux fonctions et aux emplois au sein de l’État, est garanti à tous les citoyens, sans autres conditions que celles fixées par la loi. La nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques. »

En effet, pourquoi l’accès aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques devrait être réservé aux personnes n’ayant que la nationalité algérienne exclusive ?

Pourquoi se priver des compétences, des savoirs, et/ou de l’expérience de tous les enfants de l’Algérie qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières ?

Introduire de manière formelle une telle discrimination va, au-delà des questions légitimes que nous nous posons, à l’encontre d’autres articles de cette même constitution :

  • L’article 24 Bis :  « L’État œuvre à la protection des droits et des intérêts des citoyens à l’étranger dans le respect du droit international, […]. L’État veille à la sauvegarde de l’identité des citoyens résidant à l’étranger, au renforcement de leurs liens avec la Nation ainsi qu’à la mobilisation de leur contribution au développement de leur pays d’origine. »
  • L’article 29 : « Les citoyens sont égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune discrimination pour cause de naissance, de race, de sexe, d’opinion ou de toute autre condition ou circonstance personnelle ou sociale. »
  • L’article 31 : « Les institutions ont pour finalité d’assurer l’égalité en droits et devoirs de tous les citoyens et citoyennes en supprimant les obstacles qui entravent l’épanouissement de la personne humaine et empêchent la participation effective de tous, à la vie politique, économique, sociale et culturelle. […]»

Comment l’État peut-il ainsi prétendre que les citoyens sont égaux en introduisant lui-même une inégalité entre ses citoyens ?

Comment l’État peut-il prétendre assurer la protection des droits et des intérêts des citoyens à l’étranger quand ce dernier décide de les mettre de côté quelques articles après ?

Nous avons tous, ici et ailleurs, participé à l’Histoire de notre pays. Défendre ses idées, combattre de l’extérieur tout en étant, pour une partie, à l’intérieur du territoire de l’ennemi ne fut pas une chose aisée.

 

  • Depuis sa création dans les années vingt, l’Étoile Nord Africaine a toujours milité pour l’abolition du code de l’indigénat, et dans un second temps pour l’indépendance de l’Algérie.
  • La fédération de France du FLN historique : la wilaya 7, a mené bataille pour la libération de l’Algérie sur le territoire français, en apportant soutien financier, logistique et en tentant de sensibiliser l’opinion public international à la cause algérienne.
  • Le soutien inconditionnel s’est soldé par le drame du 17 octobre 1961, où une manifestation pacifique à Paris fut violemment réprimée par la police française et a conduit à l’assassinat de citoyens algériens.

De tout temps la communauté algérienne établie à l’Étranger a contribué à l’essor économique du pays, elle constitue la deuxième entrée de devises après les hydrocarbures.

L’Algérie doit faire face aujourd’hui à de nombreux défis économiques, sociaux et culturelles.

La diversification de son économie doit être une priorité et l’Algérie ne peut se passer d’une partie de son peuple, de capacités et de compétences acquises à l’étranger.

Au-delà de renier une partie de ses citoyens, c’est la division du peuple algérien en deux catégories qui est inacceptable.

L’unité de la nation est en jeu. L’intégrité du peuple algérien est aussi importante que l’intégrité territoriale.

         Les Associations de la communauté algérienne établie en France dénoncent avec force ce projet de révision constitutionnelle, excluant une partie de ses citoyens, excluant une partie de ses richesses, excluant une partie de ses compétences, en somme, excluant une partie de son peuple.

Nous demandons l’annulation de la révision de l’article 51, ainsi que les autres articles similaires, qui sont anti constitutionnels, discriminatoires et injustes.

« Par le peuple et pour le peuple »

  • ADDRA ; Algériens Des Deux Rives et leurs
  • ALCAEE ; Association de la Communauté Algérienne Établie à l’étranger 
  • LES ANCIENS MOUDJAHIDINES : CCTA ; Collectif Contre la cherté des Transports vers l’Algérie :
  • LES CHIBANIS 
  • ESPACE FRANCO ALGERIEN 
  • FNAFA Fédération Nationale des Associations Franco Algériennes 
  • LES SAGES D’ARGENTEUIL :
  • IBTIKAR
  • MOUBADARA
  • SELECT MAGHREB :
  • TRAIT D’UNION 93 :

 

 

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